Françoise Quoirez, plus connue sous le pseudonyme de Françoise Sagan, est une femme de lettres française, née le 21 juin 1935 à Cajarc (Lot) et morte le 24 septembre 2004 à Équemauville (Calvados). Elle devient célèbre dès son premier roman, Bonjour tristesse, publié en 1954, alors qu'elle n'a que dix-huit ans. Elle est connue pour la «petite musique» de ses récits romantiques mettant en scène une bourgeoisie riche et désabusée, mais aussi pour défrayer régulièrement la chronique mondaine et judiciaire. Qualifiée de «charmant petit monstre» par François Mauriac, elle écrit également des biographies, des pièces de théâtre, des chansons, et collabore à l'écriture de scénarios et de dialogues de films. Françoise Marie Anne Quoirez naît le 21 juin 1935 à Cajarc, dans le Lot, où vit sa famille maternelle, les Laubard, propriétaires terriens. Sa mère, Marie Laubard (1903-1989), est l'épouse de Pierre Quoirez (1900-1978), issu d'une famille d'industriels du nord de la France. Ingénieur IDN (École centrale de Lille, promotion 1921), il dirige la société des fours Rousseau, à Argenteuil. Françoise est la quatrième enfant du couple. Sa sœur Suzanne est née le 6 janvier 1924, son frère Jacques le 20 août 1927. Un autre frère, Maurice, est mort en bas âge. Après la perte de cet enfant, la naissance d'une petite fille apparaît aux Quoirez comme un cadeau du ciel. Ils passent à Françoise tous ses caprices; sa sœur dit à ce sujet: «Elle était une enfant pourrie-gâtée. Toute sa vie, elle a joui d'une totale impunité.» Tristan Savin écrit: «Adulte, gâtée par le succès, elle restera un Petit Poucet androgyne, qui sème des trous de cigarettes partout sur son passage.» Françoise Sagan est surnommée «Kiki». Son enfance se partage entre Paris et le Lot. Durant l'Occupation, la famille vit à Lyon et passe week-ends et vacances à Saint-Marcellin, dans l'Isère, où Pierre Quoirez dirige l'antenne de la Compagnie générale d'électricité. Françoise Sagan dit être restée marquée toute sa vie par un film d'actualité sur les camps de concentration qu'elle voit quand elle a dix ans, en 1945, au cinéma Éden de Saint-Marcellin: «Mes parents étaient vaguement antisémites avant la guerre, dit-elle, puis, pendant la guerre ils ont caché des Juifs. C'était normal puisque c'était épouvantable. Après, ils sont redevenus vaguement antisémites, alors que, pendant la guerre, ils ont failli tous nous faire tuer, les enfants et eux-mêmes, pour cacher des gens qu'ils estimaient.» Après la guerre, la famille retrouve l'appartement du 167, boulevard Malesherbes, à Paris. La scolarité de Françoise Sagan est mouvementée. Elle entre en 6e au cours Louise-de-Bettignies. Elle est renvoyée trois mois avant la fin de l'année scolaire: «J'étais assez infernale. Finalement, j'ai été mise à la porte. J'avais pendu un buste de Molière par le cou, avec une ficelle, à une porte, parce que nous avions eu un cours particulièrement ennuyeux sur lui. Et puis, jouant au ballon, j'ai flanqué une gifle à quelqu'un, je ne sais plus.» ... Source: Article "Françoise Sagan" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.