Les sangliers, les grues centrées, les loups, les lynx, les ours… « J’essaie d’être à leur rythme, d’être à leurs côtés », témoigne Vincent Munier, pape de la photographie animalière. Des Vosges où il a grandi au Grand Nord où il n’y a presque pas de trace humaine, cet artiste inspiré poursuit sa quête de symbiose avec la nature et les animaux. « Vincent se met au diapason des énergies des lieux et il écoute. Ça en fait un animal étonnant ! »,relève sa compagne. Il est une des rares personnes capables de tisser un lien entre l’homme et la vie sauvage, il nous transmet avec une subtilité toute particulière ses émotions les plus intimes. Dans cette nature qui l’émerveille depuis l’enfance et dont il capte la beauté et la fragilité, il partage avec nous ses inquiétudes : montrer la beauté ne suffit plus. C’est un choc, une sorte de révolution culturelle que nous devons désormais opérer si nous voulons préserver (pour ne pas dire sauver) le monde que nous empruntons à nos enfants.